Oui vous avez bien lu… Chrétienne et suicidaire c’est ce que j’étais.
J’ai donné ma vie à Christ à mes 15 ans. Je priais de temps en temps et ça semblait être suffisant…
J’étais très proche de mes amies. On était 3, on avait donné un nom à notre “crew” lol. On marchait par 3 chaque jour de la semaine, au lycée, au téléphone, sur internet. Je ne voyais pas ma vie sans elles!
Seulement voilà… Un jour, sans que je ne puisse comprendre pourquoi, tout s’est arrêté. Sans cause réelle, elles se sont mises à marcher à 2 et moi toute seule. Je précise que j’avais beaucoup d’autres amis, mais même avec eux, je me sentais seule. Je n’étais plus la même sans mes 2 acolytes. J’avais 18 ans.
A alors commencé ce que j’appelais ma “descente aux enfers”! Crise de pleurs, de colères, je partais au quart de tour! Je ne me reconnaissais plus. Impossible de mettre des mots sur ce que je ressentais. Je voulais mettre fin à ma vie. J’ai pris des médicaments dans l’espoir de ne pas me réveiller. Je voulais mourir mais j’avais peur de souffrir. Étrange non ? Je voulais une mort paisible. Ce n’était plus question d’avoir perdu mes amies, ça paraissait beaucoup plus profond! Je me suis même renseignée sur ce que disait la Bible sur le suicide ! Je voulais m’assurer de mourir et de finir au paradis… Mais le passage trouvé disait :
« Éternel fait mourir et Il fait vivre »1 Samuel 2 :6
Je n’avais pas le droit de prendre cette décision à Sa place.
Un jour de crise, ma mère m’a dit une chose: “Anaëlle, je pense que tu fais une dépression“.
J’ai fait des recherches et effectivement, je me retrouvais dans ce que je lisais. J’ai pris la décision d’aller voir un psychologue. Pas loin de chez moi mais pas trop prêt non plus… Il ne fallait pas que quelqu’un me voit… A la fin de la séance, la psychologue me demande si je suis croyante. Elle me dit de mettre tout ce qui me tracasse dans une boule et de m’imaginer la remettre à ce Dieu auquel je crois et à ne plus m’en occuper. J’ai trouvé ça bizarre qu’elle me parle de Dieu. Je n’y suis plus retournée, je refusais d’être considérée comme folle.
Ceci faisait plus d’un an que j’étais dans cet état. A travers mes prières, Dieu me disait “Donne-moi plus“, “Lis ma parole“, “Livre toi totalement” ça m’énervait car j’avais déjà l’impression de tout Lui donner! Que voulait-Il de plus?!
Un jour où tout me semblait noir, en sortant de l’université, j’allais traverser mais une voiture arrivait. J’avais le temps de passer et j’ai entendu une voix à l’intérieur me dire “Si tu t’arrêtes et qu’elle te fauche, toutes tes souffrances seront finies” alors j’ai traversé, j’ai ralentit le pas et j’ai laissé mes camarades avancer, je me suis arrêtée et j’ai regardé la voiture venir sur moi. Quand elle se rapprochait, j’ai senti comme si quelqu’un venait de claquer des doigts devant mes yeux et j’ai comme repris conscience. Je me suis mise à courir pour terminer de traverser.
Que venait-il de se passer? Ça m’avait fait peur. Je pensais perdre la tête. Je me suis mise à prier régulièrement et j’ai tenu une sorte de journal, persuadée qu’il me servira de témoignage. Petit à petit j’ai commencé à croire que ce Dieu me délivrerait. Je n’avais pas vu de changement particulier mais il est vrai que je me sentais bien. Un an après cet épisode une amie, que je m’étais faite à l’université, m’a dit que j’avais changé et qu’elle me préférait comme ça. Les gens ont commencé à me le dire régulièrement. Je me suis rendue compte que j’avais été tout bonnement INSUPPORTABLE avec eux! Les pauvres… Mais grâce à Dieu ils ne m’ont pas abandonnée et peuvent dorénavant évoluer avec la VRAI Nanou à leurs côtés.
Qu’est ce qui avait changé? J’avais tout simplement tout abandonné à Christ. J’ai commencé à aller à l’église et à appliquer ce que disait Sa Parole. Au début c’était dur mais aujourd’hui c’est naturel. J’ai également travaillé sur moi pour pardonner à mes 2 ex-acolytes. On ne s’était pas parlé pendant plus de 4 ans, et un jour elles sont revenues vers moi… Dorénavant on essaie de se retrouver de temps en temps.
Aujourd’hui, j’ai pris conscience que c’était Dieu qui m’avait sauvée. Oui, c’est ce que Sa Parole disait qui m’a empêchée de passer à l’acte, et c’est l’application de Sa Parole qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Je crois fermement que le claquement de doigts lorsque j’étais devant la voiture venait de Lui. Ma vie n’est pas toujours rose mais je me souviens que Dieu est là. Et puis, que celui qui ne connait pas de difficultés me jette la 1ère pierre !
Si cette période était à refaire, je me porterai volontaire car aujourd’hui ma meilleure amie (la fille de l’université) a donné sa vie à Christ lorsqu’elle a vu le changement en moi, et un autre ami (athée) reconnait que ma croyance en ce Dieu m’a positivement changée et sa vision sur les chrétiens a changé.
Partout où je vais j’essaie de faire rire et de manifester la joie car je sais ce que c’est d’être triste et perdue. Je refuse qu’une personne en ma compagnie ressente ça. Après tout, je suis un enfant de Dieu et là où je suis le Royaume de Dieu est (Luc 17:21 version Martin).
Enfin, mon parcours me permet de témoigner et de vous dire que «Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir! ».
On a tendance à se confier à ceux qui nous entourent en espérant qu’ils aient la solution miracle mais on oublie que Dieu est le meilleur des confidents.
La Bible ne dit-elle pas « Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme […] Et qui détourne son cœur de l’Eternel » (Jérémie 17 :5) ?
J’ai mis du temps à en parler mais à chaque fois que je raconte ce que j’ai vécu j’aime voir l’étonnement des gens. Comment quelque chose de si banal peut plonger une personne dans une telle détresse ? Je pense tout simplement que Dieu m’a retirée quelque chose à laquelle je tenais trop, en tout cas plus qu’à Lui. Ça m’a permis de réellement Le connaître et de me connaitre par la même occasion. Je ne suis plus «Anaëlle la copine de » mais « Anaëlle» et j’aime ça !
Ne prenez pas votre histoire et votre souffrance pour une banalité, même si elle semble ridicule aux yeux du monde elle ne l’est pas pour le Royaume de Dieu. En effet, un jour, elle permettra au moins à une personne de se relever.
3 réponses
Fahouziath @yahoo.fr
A reblogué ceci sur S Chrystia et a ajouté:
Le témoignage de ma sista !
Entre tristesse et colère… Telle serait ma réaction si j’apprenais ça plusieurs années après cet épisode au détour d’une promenade sur Facebook…
On pense connaître les gens, je veux dire intimement… parce qu’on se dit meilleurs amis, mais au final on ne connait pas les gens, ni ce qu’ils traversent, ni ce qui leur tient à coeur…
Et si tu avais attendu que cette voiture te fauche ? Tes amis t’auraient perdue… mais quand on déprime on devient égoïste, j’ai connu…
Si SA parole t’a sauvée alors qu’IL soit loué !
Mais c’est horrible d’apprendre ça au détour d’un article et j’imagine que tes proches qui liront cet article se sentiront coupables de n’avoir rien vu. Ils auraient pu te perdre sans savoir que tu allais mal…
…
Alors aujourd’hui si tu vas mieux je dirais tristesse, colère, soulagement et merci…
Mais je dirais aussi que même s’IL est là et qu’IL te guide, te garde, de temps en temps n’hésite pas à en parler à tes amis, je suis sûr que même si tu te sens abandonnée ils sont/seront là !
Se2kou